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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:27

Sa généalogie

C'est la fille d'Abou Bakr as-Siddîq (رضي الله عنه).

 

Son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

'Aïcha (رضي الله عنها) est devenue la femme du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à la Mecque alors qu'elle avait 10 ans, mais elle est allée vivre auprès de lui qu'après l'émigration à Médine à l'âge de 14 ans.

 

Au sujet de son mariage, elle a rapporté que peu avant qu'elle quitta la maison de ses parents, elle sortit dans la cour pour jouer avec une amie qui passait : "J'étais en train de jouer sur une bascule et mes longs cheveux flottant au vent étaient ébouriffés…", dit-elle.

 

"Ils vinrent, me prirent de mon jeu et me préparèrent". Ils la vêtirent d'une robe de mariée faite de fin tissu à rayures rouges de Bahrayn et ensuite sa mère l'emmena à la maison récemment construite où des femmes des Ansars attendaient devant la porte. Elles l'accueillirent en disant : "Pour toujours et dans la joie, soit la bienvenue !"



Alors, en présence du Prophète (صلى الله عليه و سلم), souriant, un bol de lait fut amené. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) en but lui-même et en offrit à 'Aïcha (رضي الله عنها). Elle refusa timidement mais il insista, elle but et offrit le bol à sa sœur Asma (رضي الله عنها) qui était assise à ses côtés. D'autres en burent aussi et ce fut simple et solennel. Il n'y eut pas de fête de mariage.

 

 Son enfance auprès du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Ses jeunes amies venaient régulièrement lui rendre visite dans son propre appartement.

 


"J'étais en train de jouer avec mes poupées", dit-elle, "avec les filles qui étaient mes amies ; le Prophète (صلى الله عليه و سلم) entra et celles-ci se sauvèrent hors de la maison. Il sortit les rechercher et les ramena, car il était satisfait pour ma sécurité qu'elles soient là."

 


'Aïcha (رضي الله عنها) dit : Un jour le Prophète (صلى الله عليه و سلم) entra alors que j'étais en train de jouer avec mes poupées - il y avait également un cheval ailé parmi celles-ci- , et il dit : "Ô 'Aïcha, quel est ce jeu ?" "Ce sont les chevaux de Salomon" dis-je, ce qui le fit rire.

 


Parfois il entrait et se cachait avec son manteau pour ne pas déranger 'Aïcha (رضي الله عنها) et ses amies.



La permission des ablutions pulvérales est descendu de part sa bénédiction

'Aïcha (رضي الله عنها) a dit : Nous étions partis avec l'Envoyé d'Allâh (paix et bénédiction d'Allah soient sur lui) pour une de ses expéditions quand, arrivés à Al-Baydâ' - ou à Dhât Al-Jaych, mon collier se coupa et tomba à mon insu. Le Prophète fit halte pour le rechercher et tout le monde s'arrêta également.

 

 

Il se trouvait que nous n'étions pas auprès d'un point d'eau et que nous étions en défaut d'eau. Ensuite, les fidèles allèrent trouver Abou Bakr et lui dirent : "Ne vois-tu pas ce qu'a fait 'Aïcha; elle a obligé l'Envoyé d'Allâh (paix et bénédiction d'Allah soient sur lui) et ses compagnons à s'arrêter bien qu'ils ne soient pas sur un point d'eau et qu'ils n'en aient pas apporté avec eux".

 

Abou Bakr vint alors me trouver alors que l'Envoyé d'Allâh (paix et bénédiction d'Allah soient sur lui), la tête posée sur ma cuisse, s'était endormi.

 

 - "Tu as retenu, me dit-il, l'Envoyé d'Allâh (paix et bénédiction d'Allah soient sur lui) et tout le monde bien qu'ils ne soient pas sur un point d'eau et qu'ils n'en aient pas apporté avec eux".

 

Et Abou Bakr de continuer à me gronder et de m'adresser tous les reproches qu'il plût à Allâh de lui laisser dire, et de me donner des coups de main à la taille.

 

Il ne m'empêcha de bouger que (la peur de déranger) l'Envoyé d'Allâh (paix et bénédiction d'Allah soient sur lui) qui dormait sur ma cuisse. L'Envoyé d'Allâh (paix et bénédiction d'Allah soient sur lui) se leva le lendemain matin et, comme on était sans eau, Allâh révéla le verset concernant les ablutions à sec et on les fit.

 

- "Ô famille de Abou Bakr, s'écria 'Usayd Ibn Al-Hudayr, un des nobles, ce n'est pas la première de vos bénédictions!". Alors, ajouta 'Aïcha, quand nous fîmes lever le chameau qui me servait de monture, nous trouvâmes le collier sous l'animal". (Mouslim n° 550)

 

 Le choix entre le bas-monde et l'au-delà

Une fois, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demeura loin de ses épouses pendant un mois car elles l'avaient attristé en lui demandant ce qu'il n'avait pas.

 

C'était après l'expédition de Khaybar, quand une hausse des richesses aiguisa l'appétit de ceux qui étaient présents.

 


D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), Quand l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) reçut d'Allâh l'ordre d'offrir à ses femmes de choisir (entre leur union avec lui ou bien les biens de ce monde au lieu de ceux de la vie future), il vint me trouver la première et me dit : "Je vais t'entretenir d'une affaire, mais ne te hâte pas de me répondre tant que tu n'auras pas consulté tes parents".

 

Or il savait bien que ni mon père, ni ma mère ne m'engageraient à me séparer de lui.

 

Puis, il poursuivit : "Allah, l'Exalté a dit : {Ô Prophète! Dis à tes épouses : Si c'est la vie présente que vous désirez et sa parure, alors venez! Je vous donnerez (les moyens) d'en jouir et vous libérerez (par un divorce sans préjudice). Mais si c'est Allâh que vous voulez et Son Messager ainsi que la demeure dernière, Allâh a préparé pour les bienfaisantes parmi vous une énorme récompense"}.


- "A quoi bon, lui répondis-je, consulter mon père et ma mère, puisque c'est Allah, Son Envoyé et la demeure dernière que je désire?"


Les autres épouses du Prophète (صلى الله عليه و سلم) firent de même. (Mouslim n°2696)

 

La calomnie

'Aïcha, la femme du Prophète, (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit : Quand l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) voulait faire un voyage (ou une expédition), il faisait un tirage au sort entre ses femmes pour désigner celles qui l'accompagneraient.

 

Lors d'une des expéditions qu'il entreprit, il procéda au tirage au sort et c'était moi que le sort avait désignée.

 

Je partis donc avec l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). C'était postérieurement à la révélation du verset relatif à la prescription du voile et j'étais toujours dans mon palanquin, même lorsqu'on le descendait du dos du chameau. Quand l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) eut terminé cette expédition, nous prîmes le chemin de retour. Comme on était près de Médine lors du retour, le Prophète ordonna une nuit de se mettre en marche.

 

A l'instant où l'ordre de marche était donné, je me levai et marchai jusqu'à ce que j'eusse dépassé les troupes pour satisfaire un besoin et en retournant, je me dirigeai vers ma monture. Comme je portai la main au cou, je me rendis compte que j'avais perdu mon collier de verroteries fabriqué à Zafâr.


Je retournai pour rechercher mon collier et le désir de le retrouver me retint sur place. Les gens qui étaient chargés de ma monture soulevèrent mon palanquin et le chargèrent sur mon chameau, croyant que j'étais dedans.

 

En effet, à cette époque les femmes étaient de poids léger; elles n'étaient pas encore devenues obèses, car elles ne mangeaient que peu. Aussi les gens ne trouvèrent-ils pas insolite la légèreté du palanquin lorsqu'ils le soulevèrent, d'autant plus que j'étais une toute jeune femme.


Ils firent alors relever le chameau et partirent. Quand je trouvai mon collier, les troupes étaient déjà en marche. Je me rendis au camp où il n'y avait plus personne, j'allai alors droit à l'endroit où j'avais été installée pensant qu'en s'apercevant de ma disparition on reviendrait me chercher. Pendant que j'étais assise en cet endroit, je fus gagné par le sommeil et je m'endormis.

 

Or Safwân Ibn Al-Mu'attal As-Sulamî Adh-Dhakwânî, qui était resté en arrière des troupes, après avoir marché toute la nuit, arriva le matin à l'endroit où j'étais. Apercevant la silhouette d'une personne endormie, il s'approcha de moi et me reconnut quand il me vit, car il m'avait vue avant que le port du voile n'eût été ordonné par le Coran et il dit : "Nous sommes à Allâh et nous retournerons à Lui". Sa voix m'éveilla et je me levai, cachant mon visage avec mon voile.


Par Allah, il ne prononça aucun mot autre que ceux qu'il avait prononcés à ma vue. Il fit ensuite agenouiller sa monture et lui foula les pattes de devant pour que je monte sur laquelle. Il tint son licou pour le mener et nous arrivâmes ainsi auprès des troupes qui venaient de camper au moment de la canicule de midi.

 

'Aïcha poursuivit : Des gens m'avaient calomnié (en m'accusant d'adultère) et parmi eux était 'Abd-Allâh Ibn 'Ubayy Ibn Salûl qui s'était chargé de la plus lourde part de la calomnie. Quand nous arrivâmes à Médine, je suis tombée malade pendant un mois, et c'est à ce moment que les gens répandaient les propos des calomniateurs, sans que j'en fusse au courant. Ce qui m'étonnait, durant ma maladie, c'est que je ne trouvais pas l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) aussi aimable avec moi qu'il l'était d'ordinaire quand je tombais malade. L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) entrait seulement chez moi, me saluait et me disait : "Comment allez-vous?".


Cela me donnait des inquiétudes, mais je ne sus la fâcheuse nouvelle que lors de ma sortie après le rétablissement de ma santé. J'étais sortie avec Oum Mistah pour aller du côté d'Al-Manâsi', qui nous servait de latrines. Nous n'y allions que de nuit. C'était avant que nous eussions des latrines à proximité de nos maisons. Nous suivions la coutume des anciens Arabes qui allaient satisfaire leurs besoins naturels dans des terrains vagues et, tout comme eux, nous répugnons à avoir les latrines près de nos demeures à cause de leur mauvaise odeur. Je partis donc en compagnie de Oum Mistah qui était la fille de Abou Ruhm Ibn Al-Muttalib Ibn 'Abd-Manâf; sa mère, bint Sakhr Ibn 'Amir était la tante maternelle de Abou Bakr As-Siddîq et son fils était Mistah Ibn 'Uthâtha Ibn 'Abbâd Ibn Al-Muttalib. Après avoir satisfait nos besoins, nous revenions, la fille de Abou Ruhm et moi, vers la maison et comme Oum Mistah trébucha sur le pan de son vêtement, elle s'écria : "Que Mistah Périsse!".


- "Fi! Que c'est mal, lui dis-je, d'injurier un homme qui a pris part au combat de Badr".


- "Hé! ma chère, me répondit-elle n'as-tu pas entendu ce qu'il avait dit?".


- "Et qu'est ce qu'il a dit?", demandai-je. Aussitôt elle me raconta ce que disaient les calomniateurs. Je devins alors plus malade et, quand je rentrai chez moi, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) vint me rendre visite, il me salua, puis dit : "Comment allez-vous?".


- "Me permets-tu, lui demandai-je alors, de me rendre chez mes parents?". Je voulais à ce moment-là m'assurer auprès d'eux de la nouvelle. l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) m'accorda cette permission et je me rendis chez mes parents.


- "Chère maman, dis-je à ma mère, que racontent donc les gens?".


- "ma fille, me répondit-elle, ne t'en fais pas. Il est bien rare qu'une jolie femme aimée de son mari et ayant des co-épouses ne soit pas l'objet de leurs commérages".


- "Gloire à Allah!, m'écriai-je, les gens ont-ils échangé de tels propos!".

 

Et je passai toute la nuit à pleurer au point que je ne goûtai pas un seul instant de sommeil jusqu'au matin que je passai également à pleurer. L'Envoyé d'Allah, voyant que la révélation avait tardé à venir à ce sujet, manda 'Alî Ibn 'Abî Tâlib et Ousâma Ibn Zayd pour leur demander s'il devait se séparer de moi.

 

Ousâma Ibn Zayd, étant sûr que j'étais innocente et sachant l'affection que le Prophète avait pour moi, dit à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) : "Garde ta femme nous ne savons que du bien d'elle".

 

Quant à 'Alî Ibn Abou Tâlib il dit : "Ô Envoyé d'Allah, Allâh ne t'a pas mis trop à l'étroit. Il y a beaucoup d'autres femmes.

 

Interroge sa suivante, elle te dira la vérité". L'Envoyé d'Allâh manda alors à Barîra et lui dit : "Ô Barîra, as-tu vu de 'Aïcha quelque chose qui suscite en toi le soupçon?".


- "Non, répondit Barîra, j'en jure par Celui qui t'a envoyé par la Vérité, je ne l'ai rien vu faire d'acte répréhensible, sinon qu'étant une toute jeune femme il lui arrive parfois de s'endormir auprès de la pâte à pain de la famille la laissant ainsi manger par les animaux domestiques".

L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se leva et résolut de demander ce jour-là une justification à 'Abd-Allâh Ibn 'Ubayy Ibn Salûl.

 

Montant alors en chaire, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : "Ô groupe de musulmans! Qui m'excusera (si je punis) un homme dont le mal a atteint ma femme? Par Allâh! Je ne sais que du bien sur le compte de ma femme, et l'on me parle d'un homme sur le compte duquel je ne sais que du bien et qui n'est jamais entré chez ma femme autrement qu'avec moi".

 

Alors Sa'd Ibn Mu'âdh Al-'Ansârî se leva et dit : "Ô Envoyé d'Allah, moi, je t'excuserai et s'il appartient à la tribu des 'Aws, nous lui trancherons la tête; si c'est un de nos frères de la tribu des Khazraj, ordonne ce que tu voudras et nous le ferons".


A ces mots, Sa'd Ibn 'Ubâda le chef des Khazraj, qui était un homme vertueux, mais dont le zèle tribal plongeait dans l'ignorance, se leva et s'adressa à Sa'd Ibn Mu'âdh en disant : "Tu as menti; et j'en jure par Allâh que tu ne le tueras pas et que tu ne peux pas le faire".


A son tour, 'Usayd Ibn Hudayr, le cousin de Sa'd Ibn Mu'âdh, se leva et, s'adressant à Sa'd Ibn 'Ubâda en disant : "Tu as menti.

Par Allâh nous le tuerons; car toi tu n'es qu'un hypocrite qui plaide la cause des hypocrites".

 

Les deux tribus des 'Aws et des Khazraj furent si excitées, qu'elles furent sur le point de se combattre, alors que l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) était encore en chaire.

 

L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) ne cessa de les apaiser jusqu'à ce qu'ils gardèrent le silence et alors il se tut. Tout ce jour-là, je le passai en larmes et je n'y goûtai aucun instant de sommeil. La nuit suivante, je la passai également dans cet état à tel point que mes parents crurent que mes larmes me briseraient le cœur.

 

Pendant qu'ils étaient assis auprès de moi et alors que j'étais encore en larmes, une femme des 'Ansâr demanda de me voir. Je la fis entrer chez moi, elle s'assit et commença à pleurer à son tour. Nous étions dans cet état lorsque l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) entra, salua, puis s'assit.

 

Il ne s'était plus assis auprès de moi depuis qu'on avait colporté des propos sur mon compte et cela avait duré un mois sans qu'aucune révélation ne se fût produite à mon sujet.

 

En s'asseyant, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) prononça l'attestation de foi, puis dit : "Ô 'Aïcha! Il m'est parvenu telle et telle chose sur ton compte; si tu es innocente, Allâh t'innocentera; si tu as commis quelque faute, demande pardon à Allâh et repens-toi, car quand le Serviteur reconnaît ses péchés et se repent, Allâh accepte son repentir".

 

A peine l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) eut-il achevé ces paroles, que mes larmes cessèrent de couler et je ne versai plus un seul pleur.

M'adressant à mon père, je le priai de répondre à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم).


- "Par Allah!, me répondit-il, je ne sais pas que dire à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)".
Alors, me tournant vers ma mère, je la priai de répondre à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم).


- "Par Allah, répondit-elle, je ne sais pas que dire à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)".

 

Je répliquai alors que j'étais encore très jeune et que je ne retenais pas beaucoup du Coran : "Par Allâh, je sais que vous avez entendu raconter cette histoire (à mon sujet), qu'elle s'est gravée en vous-même et que vous y avez ajouté foi.

 

Si je vous dis que je suis innocente - et Allâh sait que je le suis - vous ne me croirez pas; mais si j'avoue que j'ai commis un tel péché - et Allâh sait que je suis innocente - vous me croirez.

 

Par Allâh! Je n'ai à dire de ma situation que ces paroles du père de Joseph : {(Il ne me reste plus donc) qu'une belle patience! C'est Allâh qu'il faut appeler au secours contre ce que vous racontez!} - "Cela dit, je me retournai et m'étendis sur mon lit.

 

A ce moment, par Allah, je savais que j'étais innocente et qu'Allâh m'innocenterait; mais, par Allah! Je n'aurais jamais cru qu'Allâh ferait descendre à mon sujet une révélation.

 

Il me semblait que j'étais trop insignifiante, pour qu'Allâh révélât des versets à mon égard. Cependant, j'avais espéré, que l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) verrait pendant son sommeil une vision dans laquelle Allâh me déclarait innocente.

 

Par Allah! L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) ne sortit - pas plus que personne des gens de la maison -, avant d'avoir reçu la révélation et d'avoir été saisi de l'état qui accompagnait toute révélation; même dans un jour d'hiver, les gouttes de sueur tombaient en abondance et étaient si grosses que les perles, tant est lourd le fardeau de la Parole divine quand elle descend.

 

Dès que cet état eut quitté l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), il se montra souriant et les premières paroles qu'il prononça furent celles-ci : "Réjouis-toi, 'Aïcha quant à Allah, Il te déclare innocente".


- "Va vers lui", me dit alors ma mère.


- "Par Allah! répondis-je, je n'irai pas à lui et c'est Allâh Seul que je dois louer, c'est Lui qui a déclaré mon innocence". Allah, ajoute 'Aïcha révéla les dix versets qui commencent ainsi : {Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous}. Quand Allâh eut révélé ceci pour déclarer mon innocence, Abou Bakr As-Siddîq qui donnait des subsides à Mistah parce que celui-ci était de ses parents et était pauvre, dit : "Par Allah! Je ne lui donnerai plus jamais aucun subside après ce qu'il a dit de 'Aïcha".

 


C'était alors qu'Allâh révéla ce verset : {Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches.... N'aimez-vous pas qu'Allâh vous pardonne?}

 


D'après Habân Ibn Mûsa, 'Abd-Allâh Ibn Al-Mubârak a dit : "Ce verset du Livre d'Allâh est le plus qui donne de l'espoir". Abou Bakr a dit : "Certes, je désire qu'Allâh me pardonne". Et il renouvela à Mistah la pension qu'il lui faisait et affirma qu'il ne la lui supprimerait jamais.

 


'Aïcha poursuit : l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) avait interrogé à mon sujet Zaynab bint Jahch, une des femmes de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et lui dit : "Ô Zaynab que sais-tu (de ce sujet) et qu'as-tu vu?".

 


- "Ô Envoyé d'Allah, répondit-elle, je garde mon ouïe et ma vue du péché (c-.à.d. je ne dirai que ce que j'ai vu et entendu). Je ne sais que du bien (d'elle)". Or Zaynab était la seule parmi les femmes de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), qui rivalisait avec moi de beauté et de rang, mais Allâh la préserva (de mentir à mon sujet) à cause de sa piété. Quant à sa sœur Hamna bint Jahch, elle soutint les propos des calomniateurs, voulant ainsi débarrasser sa sœur de sa rivale, aussi périt-elle avec les calomniateurs. (Mouslim n°4974)

 

 La mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) auprès d'elle

L'affection du Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour 'Aïcha (رضي الله عنها) dura jusqu'au dernier moment de sa vie. A la fin de sa maladie, il restait chez 'Aïcha (رضي الله عنها), après avoir demandé l'autorisation de ses épouses.



Elle prit le Siwâk (bâton utilisé pour se brosser les dents) de son frère, le mâcha pour le ramollir et le donna au Prophète (صلى الله عليه و سلم). Malgré sa faiblesse, il se nettoya les dents vigoureusement avec.



Peu de temps après il perdit connaissance et 'Aïcha (رضي الله عنها) pensa que c'était les prémisses de la mort, mais au bout d'une heure il ouvrit les yeux.



Quand il rouvrit les yeux, 'Aïcha (رضي الله عنها) se souvint qu'il lui disait : "Aucun Prophète ne mourut avant que ne lui soit montrée sa place au Paradis, et qu'il n'ait eu le choix entre vivre et mourir".


"Il ne nous choisira pas maintenant…" se dit-elle. Alors elle l'entendit murmurer : "Avec la communion suprême au Paradis, avec ceux sur qui Allâh a répandu ses faveurs, les Prophètes, les martyrs et les justes…"



Elle l'entendit encore murmurer : "Ô Seigneur, avec la suprême communion - al malaoul a'lâ …" Et ce fut les derniers mots qu'elle l'entendit prononcer.



Petit à petit sa tête devient plus lourde sur sa poitrine, jusqu'à ce que d'autres dans la chambre commencèrent à pleurer, 'Aïcha (رضي الله عنها) posa alors sa tête sur un oreiller et se joignit à leurs pleurs.



Dans le sol de la chambre de 'Aïcha (رضي الله عنها), près du divan où il se trouvait, une tombe fut creusée, dans laquelle on enterra le Sceau des Prophètes.

 


La mort de son père (13 H)

Alors qu'Abou Bakr agonisait il se découvrit le visage et dit à sa fille 'Aicha (ÑÖí Çááå ÚäåÇ) qui était affligée :


"Ne sois pas dans cet état mais récite plutôt : {Et puis voici le vertige de la mort, dévoilant du coup la vérité. Voilà Homme ce que tu cherchais à fuir !} (50/19)


Abou Bakr dit ensuite : "Prenez ces deux habits, lavez les, et utilisez les pour mon linceul ; car les vivants ont plus besoin du neuf que le mort !"



La bataille du chameau (36 H.)

Dans la ville de La Mecque, où ils se sont rendus, Talha et Az-Zoubayr vont rencontrer Aïcha, qui y était allée pour le pèlerinage.

Ils ne comprennent pas les intentions de Alî et - en toute bonne foi - croient que c'est parce que les insurgés le soutiennent qu'il refuse de leur appliquer le talion.

A la tête de tout un groupe, ils partent donc de La Mecque pour l'Irak - pour la ville de Bassora précisément -, pensant y appeler les gens à soutenir leur demande de l'application du talion. (Fath Al-Bâri 12/354, 13/71).



Aïcha est traitée par 'Alî avec tous les égards qui lui sont dus; il demande à Muhammad Ibn Abî Bakr, frère de Aïcha, de la conduire à Médine. Le Prophète lui avait dit un jour : "Quelque chose surviendra entre toi et Aïcha.


- Je serai alors le plus malchanceux des humains ! s'était exclamé Alî.


- Non, mais quand cela arrivera, fais-la retourner à son lieu de sécurité" (Fath Al-Bâri 13/70).

 

 Sa mort (58 H.)

Elle est morte en 58 après l'hégire, au cours du 17e nuit de Ramadan à l'issue de la dernière prière nocturne.

 

 Son enterrement

Elle avait demandée a être enterrée de nuit. (al-Hakim 4/6-7, Ibn Sa'ad 8/76-77, Siyar al-A'lam an-noubala 2/192 et d'autres sources)

Elle a été enterrée dans le cimetière Jannat al-Baqi' à Médine, à côté d'autres compagnons du prophète (صلى الله عليه و سلم).

 

 

Ses mérites

Une fois elle demanda au Prophète (صلى الله عليه و سلم) "Comment est ton amour pour moi ?".


Il lui répondit : "Comme le nœud de la corde", voulant ainsi dire qu'il était fort et sûr.
A maintes reprises ensuite elle lui demanda comment était le nœud, il lui répondait : "De la même façon…".



Abou Moussa al-Ash'ari a indiqué que "Si nous, compagnons du Messager d'Allâh, avions quelques difficultés sur une question, nous interrogions 'Aïcha (رضي الله عنها) à son sujet"



Al-Ahnaf (رحمه الله) a dit : "J'ai entendu des discours de Abou Bakr, de 'Omar, de 'Othman et de 'Ali jusqu'à ce jour, mais je n'ai pas entendu de discours plus persuasif et plus beau de la bouche d'une autre personne que de la bouche de 'Aïcha".

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:24


Son nom et sa généalogie 

Son nom est Khadîja Bint Khuwaylid Ibn Asad Ibn 'Abd Al-'Uzzâ Ibn Qusayy Ibn Kilâb Ibn Murrah Ibn Ka'b Ibn Lu'ayy Ibn Ghâlib Ibn Fihr.

 

 Sa mère

Sa mère s'appelait Fâtimah Bint Zâ'idah Ibn Al-Asamm Ibn Rawâhah Ibn Hajar Ibn 'Abd Ibn Ma'îs Ibn 'آmir Ibn Lu'ayy Ibn Ghâlib Ibn Fihr.

 

 Sa grand-mère

La mère de cette dernière s'appelait Hâlah Bint 'Abd Manâf Ibn Al-Hârith Ibn 'Amr Ibn Ma'îs Ibn 'آmir Ibn Lu'ayy Ibn Ghâlib Ibn Fihr.


 Son arrière grand-mère

La mère de Hâlah s'appelait Qilâbah Bint Su'ayd Ibn Sa'd Ibn Sahm Ibn 'Amr Ibn Husays Ibn Ka'b Ibn Lu'ayy Ibn Ghâlib Ibn Fihr.

 

 Sa naissance (-68 H)

Khadîja (رضي الله عنها) est née en 68 avant l'Hégire.

 

Ses mariages avant d'épouser le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Avant d'épouser le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), elle fut l'épouse de 'Atîq Ibn 'آ'idh Ibn 'Abdillâh Ibn 'Amr Ibn Makhzûm duquel elle enfanta un garçon qui se prénomme 'Abd Manâf. Az-Zubayr rapporte qu'elle donna à 'Atîq une fille qui se prénommait Hind.

 Elle épousa ensuite Hind Ibn Zurârah, à qui elle donna un fils qui s'appelait Hind également ; il est mort de la peste - la peste de Bassorah. Elle lui donna deux autres fils : At-Tâhir et Hâlah.

 Ses deux maris sont morts dans l'époque pré-islamique.


Elle emploi le Prophète (صلى الله عليه و سلم) comme commerçant

Khadîja Bint Khuwaylid était une femme d'affaires noble et fortunée. Elle louait les services d'hommes pour s'occuper de son commerce contre un intéressement aux bénéfices. L'activité principale des Qorayshites était en effet le commerce. Lorsqu'elle entendit parler du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) notamment de sa véridicité, de sa grande honnêteté et de la noblesse de son caractère, elle le fit venir et lui proposa de prendre la responsabilité de sa caravane de commerce en partance pour le Shâm (dans la grande Syrie, qui engobe la Palestine, la Jordanie, le Liban et la Syrie actuelle) avec son serviteur Maysarah, contre la meilleure rémunération qu'elle accordait jusqu'alors aux autres commerçants. Il accepta cette offre et partit avec Maysarah pour le Shâm. (Ibn Ishâq)

 


Là il vendit les articles avec lesquels il était parti et acheta ce qu'il désirait acheter pour le compte de Khadîja. Accompagné de Maysara, il embarqua pour Makkah avec une caravane. Les transactions qu'il fit rapporta deux fois plus de profit que le profit habituel… et le salaire qu'il reçut de la part de Khadîja fut le double du salaire qu'elle donnait d'habitude.


Son mariage avec le Prophète (à 40 ans)

Lorsque Maysara rapporta à Khadîja ce qu'il avait vu du caractère de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), elle le fit chercher. Elle lui dit : "Ô cousin, vraiment, je t'apprécie en raison des liens familiaux qui nous unissent, de l'incontestable noblesse de tes origines, de ton honnêteté et de ta sincérité, mais aussi pour l'intégrité de ton caractère et la véracité de tes propos."

 

Et elle lui proposa le mariage. Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) en fit part à ses oncles. Hamza vint avec lui et ils appelèrent Khouwaylid qui dit (en ce sens) : "Il est fort, rien ne peut l'atteindre". (Il exprima de la sorte son approbation pour le mariage…)

 

Sa dot

Ibn Hishâm dit : Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui offrit une dot de vingt jeunes chamelles. Khadîja fut ainsi la première épouse du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم).

 

D'après Ibn Habib, ce fut 12 onces d'argent (soit 480 dirhams), et d'après un autre récit du même auteur, 500 dirhams.

 

 Ses enfants avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Elle lui donna 6 enfants : Al-Qâsim, 'Abdoullah (surnommé Tayyib (le bon) et Tâhir (le pur)), Zaynab, Rouqqayya, Oum Koulthoum, et Fâtima (رضي الله عنهم).


Toutes ses filles ont vécu jusqu'à la révélation de l'Islam et ont émigré avec lui.


C'est la première personne qui a cru en la mission du Prophète (صلى الله عليه و سلم), et c'est elle qui l'a épaulé dans les moments difficiles

 


'Aicha (رضي الله عنها) a dit : La Révélation se présenta d'abord au Prophète (paix et bénédiction d'Allâh soient sur lui) sous forme de visions pieuses qu'il voyait pendant son sommeil. Toutes lui parurent avec une très vive clarté. Puis, il eut de l'inclination à la retraite. Il se retirait alors dans la caverne de Hirâ, où il se livrait à la pratique d'actes d'adoration durant des nuits consécutives, avant qu'il ne rentre chez lui pour se munir de provisions de bouche. Il revenait ensuite vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu'à ce que la Vérité lui fut enfin révélée dans la caverne de Hirâ.
L'archange y vint alors lui dire : "Lis!".

 

- "Je ne suis point de ceux qui lisent", répondit-il. Le Prophète raconta cet événement en ces termes :

 


L'archange me saisit aussitôt, me pressa contre lui au point de me faire perdre toute force, puis me lâcha enfin en répétant : "Lis!".

 

- "Je ne suis point de ceux qui lisent", répliquai-je encore. Cette scène se répéta à deux autres reprises.

 


A la troisième fois, l'archange me dit : {Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas}.

 


Après avoir entendu ces versets, le Prophète (paix et bénédiction d'Allâh soient sur lui), tremblant et palpitant, rentra chez son épouse Khadîja et s'écria : "Enveloppez-moi! Enveloppez-moi!".

 


On s'empressa de le couvrir jusqu'au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s'adressant à Khadîja, il la mit au courant de ce qui s'était passé, puis il ajouta : "Ah! J'ai cru que j'en allais mourir!".


- "Au contraire, réjouis-toi!, répondit Khadîja, certes jamais Allâh ne te plongera dans l'ignominie; car tu maintiens tes liens de parenté, tu ne dis que la vérité, tu soutiens les faibles, tu donnes aux indigents, tu héberges les hôtes, et tu viens en aide aux éprouvés".

 


Ensuite Khadîja emmena Muhammad chez Waraqa Ibn Nawfal Ibn 'Asad Ibn `Abd Al-`Uzzâ Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait l'arabe par écrit, et avait traduit vers l'arabe des passages de l'Evangile autant qu'Allâh avait voulu. A cette époque, il était âgé et était devenu aveugle : "Ô mon cousin, lui dit Khadîja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère".

 


- "Ô fils de mon frère!, répondit Waraqa Ibn Nawfal, de quoi s'agit-il?".
Le Prophète (paix et bénédiction d'Allâh soient sur lui) lui raconta alors ce qu'il avait vu. "C'est l'archange, dit Waraqa Ibn Nawfal, qu'Allâh a envoyé autrefois à Moïse (Mûsa) (paix et bénédiction d'Allâh soient sur lui). Plût à Allâh que je fusse jeune en ce moment! Ah! Comme je voudrais être encore vivant à l'époque où tes concitoyens te banniront!".

 


- "Ils m'exileront donc?", s'écria le Prophète (paix et bénédiction d'Allâh soient sur lui).
- "Oui, reprit Waraqa Jamais un homme n'a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore en ce jour-là, je t'aiderai de toutes mes forces". (Mouslim n°231)



Dans une version, Waraqa dit : "C'est celui (l'ange Gabriel) qui garde les secrets, qui a été envoyé par Allâh à Moïse. Comme j'aurai aimé être encore jeune et pouvoir vivre jusqu'au moment où ton peuple te chassera."

 

L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) demanda : "Vont-ils me chasser ?"


Waraqah lui répondit par l'affirmative et dit : "Quiconque est venu avec quelque chose de semblable à ce que tu as rapporté a toujours été traité avec hostilité et si je devais rester en vie jusqu'au jour où tu seras chassé alors je te soutiendrai fortement. "

 

Mais après quelques jours, Waraqah mourut, et la Révélation Divine s'arrêta également pendant un certain temps. (…) (Al-Boukhâri)

 

 Sa mort (à 65 ans)

Khadîja (رضي الله عنها), Mère des Croyants, mourut en aidant le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) à transmettre l'appel de l'islam. Elle quitta ce monde trois années avant l'émigration à Médine, à l'âge de 65 ans. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l'enterra de ses propres mains. Sa mort fut une grande source de tristesse pour le Prophète (صلى الله عليه و سلم).

 

Ses mérites

'Aïcha (رضي الله عنها) a dit : "Je n'ai jamais éprouvé de jalousie vis-à-vis des épouses du Prophète (صلى الله عليه و سلم) comme j'en ai éprouvée vis-à-vis de Khadija (رضي الله عنها) alors que je ne l'avais jamais vue. Il ne cessait en effet de parler d'elle. Quand il égorgeait un agneau, il lui arrivait de le couper en morceaux pour les envoyer aux anciennes amies de Khadija. Il m'est peut-être arrivé de lui dire : "On dirait qu'il n'existe au monde d'autres femmes que Khadija!"


Il disait : "Elle était ceci, elle était cela et c'est d'elle que j'ai eu des enfants". (Al-Boukhâri, Mouslim)

 


D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه) : Jibril est venu au Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui a dit : "ô Messager de Allâh voici Khadija qui arrive et avec elle un récipient contenant de la sauce de la nourriture ou une boisson. Lorsqu'elle te rejoint passe lui le Salam de son Seigneur et de ma part et annonce lui la bonne nouvelle d'une maison au Paradis faite de roseaux où il n'y a ni bruit ni fatigue". (Al-Boukhâri)

 


Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Les femmes qui ont atteint la perfection dans ce monde sont au nombre de quatre : la vierge Marie, Asiya la femme de Pharaon, Khadîja la mère des croyants, et Fâtima la fille de Mouhammad".


Une fois, alors que 'آicha (رضي الله عنها) s'était plaint et avait demandé à son époux pourquoi il parlait tant d'une "vieille femme Qouraychite" (elle faisait par là allusion à Khadîja), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut blessé et lui dit : "Elle fut l'épouse qui a cru en moi quand d'autres m'ont rejeté. Quand les gens m'accusaient de mentir, elle a affirmé ma sincérité. Quand j'ai été abandonné, elle a dépensé sa richesse pour soulager le poids de ma douleur".


Khadîja (رضي الله عنها) était surnommée "La Pure dans la jâhiliyyah et dans l'islam".


Dans les Siyar d'At-Taymî, on dit qu'elle était qualifiée de "la Dame des femmes de Qoraysh".

 

 
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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:22


Sa généalogie

C'est la fille de 'Omar Ibn Al-Khattab (رضي الله عنه).

 La mort de son premier mari (22 ans)

Elle fut veuve à l'âge de vingt-deux ans de Khumaï Ibn Hudhafa qui mourut à la bataille d'Ouhoud.

 Son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه) a dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Djibrîl m'a dit : "Reprends Hafsa, car elle est jeûneuse, prieuse (une grande)""". (Al-Hâkim et cité par Al-Albani dans "sahîh al-jâmi'" n°4227)

 Selon 'Abdoullâh Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), quand sa fille Hafsa devint veuve, 'Omar (رضي الله عنه) dit : "J'ai rencontré 'Othmân Ibn 'Affân (رضي الله عنه) et je lui ai proposé la main de Hafsa. Je lui dis : "Si tu veux, je te donne en mariage Hafsa, la fille de 'Omar".
Il dit : "Je vais y réfléchir".
Je restai à attendre sa réponse trois nuits, puis il me rencontra et me dit : "J'ai jugé bon de ne pas me marier ce jour-ci".
Je rencontrai ensuite Abou Bakr As-siddiq (رضي الله عنه) et lui dis : "Si tu veux, je te donne en mariage Hafsa, la fille de 'Omar".


Abou Bakr (رضي الله عنه) garda le silence et ne me donna aucune réponse. Aussi je lui en voulus plus qu'à 'Othmân. J'attendis ainsi plusieurs nuits et voilà que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) me demanda sa main et je la lui accordai.
Abou Bakr me rencontra alors et me dit : "Tu as sans doute éprouvé quelque ressentiment à mon égard de ne t'avoir rien répondu quand tu m'avais proposé la main de Hafsa".


Je dis : "Oui".
Il dit : "La seule chose qui m'a empêché de répondre à ta proposition était que j'avais su que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait cité Hafsa et je n'étais pas homme à dévoiler le secret du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). Si le Prophète (صلى الله عليه و سلم) me l'avait laissée, je l'aurais acceptée". (Al-Boukhâri)



Son intercession lors du conflit entre 'Ali (رضي الله عنه) et Mou'âwiya (رضي الله عنه)

Selon 'Ikrama Ibn Khâlid, Ibn 'Omar dit : "J'entrai chez hafsa, alors que les mèches de ses cheveux [naswâtuha] pendillaient, et lui dis : "Tu as vu ce qui s'est passé dans cette affaire ? - Elle répondit : "Va les trouver ! ils t'attendent…Je crains que ton absence ne soit la cause d'une scission ". Et elle insista si bien qu'il finit pas les rejoindre. (Al-Boukhâri)

 
Ibn Hajar dit : "Les mots "ce qui s'est passé dans cette affaire" font référence au conflit entre 'Alî et Mou'âwiyya à Siffîn, lorsque les Musulmans avaient unanimement décidé de soumettre leur différent à un arbitrage...et s'étaient engagés à se réunir pour étudier le problème. Ibn 'Omar [radhiallâhu 'anhu] demanda conseil à sa soeur quant à l'opportunité de se joindre à eux, et elle lui conseilla de le faire, craignant que son absence ne cause un désaccord qui mènerait à la poursuite de la guerre civile... Dans une variante rapportée par 'Abd ar-Razzâq avec un "isnâd hassan" [chaîne de transmission bonne], Ibn 'Omar dit : "Le jour où Mou'âwiyya tint assemblée à Dawmat al-Jandal, Hafsa dit : "Il n'est pas convenable que tu te tiennes à l'écart d'une concilliation par laquelle Allâh ramène la concorde dans la Oumma de Muhammad, toi qui es le beau-frère de l'Envoyé d'Allâh et le fils de 'Omar Ibn Khattâb"". (Fath al-Bârî, vol.7 p.503)

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:20
Son nom et sa généalogie

Son vrai nom était Hind. Elle était la fille d'un notable du clan Makhzoum Abou Oumayya surnommé "Zad ar-Râkib" parce qu'il était bien connu pour sa générosité particulièrement avec les voyageurs.


Sa conversion

Le mari d'Oum Salama (رضي الله عنها) était Abdoullah ibn Abdou l-Asad (رضي الله عنه) et tous deux étaient parmi les premières personnes à accepter l'Islam. Seul Abou Bakr et quelques autres que l'on peut compter sur les doigts d'une main sont devenus musulmans avant eux.

 

Dès que la nouvelle de leur conversion se répandit, les Qouraïches réagirent avec une colère folle. Ils commencèrent à poursuivre et à persécuter Oum Salama et son mari. Mais le couple n'hésita, ni ne désespéra pas et ils restèrent fermes dans leur nouvelle foi.


La persécution devint de plus en plus intense. La vie à Makkah devint insupportable pour beaucoup de nouveaux musulmans. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) leur donna alors la permission d'émigrer en Abyssinie.


Son émigration en Abyssinie

Oum Salama et son mari furent au premier rang de ces Mouhâdjiroûn (émigrés), à la recherche d'un refuge en terre étrangère.


Malgré la protection qu'Oum Salama (رضي الله عنها) et les compagnons reçurent du dirigeant Abyssin, le désir de retourner à Makkah, d'être près du Prophète (صلى الله عليه و سلم), de la source de révélation et de guidée, persistait.

 

La nouvelle que le nombre de musulmans à Makkah avait augmenté arriva finalement aux Mouhâdjiroûn. Parmi les nouveaux convertis, il y avait Hamza Ibn Abdoul-Mouttalib et 'Omar Ibn Al Khattab. Leur foi avait énormément renforcé la communauté et les émigrés en Abyssinie entendirent que les Qouraïches avaient quelque peu diminué la persécution. Ainsi un groupe de Mouhâdjiroûn, poussé par un profond désir dans leur cœur, décidèrent de retourner à Makkah.


Son émigration à Médine

 

Le relâchement de la persécution ne fut que bref, comme le découvrirent bientôt ceux qui y retournèrent. L'augmentation spectaculaire du nombre de musulmans après l'acceptation de l'Islam par Hamza et 'Omar avait même exaspéré davantage les Qouraïches. Ils intensifièrent leurs persécutions et tortures à un degré encore jamais vu. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) donna alors la permission à ses compagnons d'émigrer à Madinah. Oum Salama et son mari furent parmi les premiers à partir.


La Hijra d'Oum Salama et de son mari ne fut cependant pas aussi facile qu'ils l'avaient imaginé. En fait, ce fut une expérience amère et douloureuse et un tourment particulier pour elle.

 

Elle a dit: "Quand Abou Salama décida de partir pour Madinah, il prépara un chameau pour moi, me hissa dessus et plaça notre fils Salama sur mes genoux. Mon mari prit alors la tête et continua sans arrêter ou attendre quoi que ce soit. Cependant, avant que nous fussions sortis de Makkah, quelques hommes de mon clan nous arrêtèrent et dirent à mon mari :

 


"Quoique vous soyez libre de disposer de vous vous-mêmes, vous n'avez aucun pouvoir sur votre femme. Elle est notre fille. Vous attendez-vous à ce que nous vous permettions de l'emporter loin de nous ?"
Ils se précipitèrent alors sur lui et m'arrachèrent de ses mains. Le clan de mon mari, Banu Abdou l-asad, les vit me prendre, moi et mon enfant. Ils devinrent fous de colère.

 

"Non, par Allah !" crièrent-ils "nous n'abandonnerons pas le garçon. Il est notre fils, et nous avons un droit sur lui."
Ils le prirent par la main et me le retirèrent brusquement. Soudainement, en l'espace de quelques instants, je me retrouvais seule et solitaire. Mon mari se dirigea vers Madinah tout seul et son clan m'avait enlevé mon fils. Mon propre clan, Banu Makhzoum, eut le dessus sur moi et me força à rester avec eux.

 


Depuis le jour où mon mari et mon fils furent séparés de moi, j'allais quotidiennement, à midi, jusqu'à cette vallée et m'asseyais à l'endroit où cette tragédie avait eu lieu. Je me rappelais ces moments épouvantables et pleurais jusqu'à ce que la nuit tombe sur moi.

 


Je continua ainsi pendant une année, jusqu'au jour où un homme des Banou Oumayyah passa par-là et vit ma condition. Il alla trouver mon clan et dit: "Pourquoi ne libérez-vous pas cette pauvre femme ? Vous avez éloigné son mari et son fils d'elle."

 


Il continua à essayer d'adoucir leurs cœurs et de jouer avec leurs sentiments. Enfin ils me dirent : "Va et rejoins ton mari si tu le veux."
Mais comment pourrais-je rejoindre mon mari à Madinah et laisser mon fils, un morceau de ma propre chair et de mon sang à Makkah, chez les Banou Abdul asad ? Comment pourrais-je être sans angoisse et mes yeux sans larmes, devrais-je rejoindre le lieu de la hidjrah ne sachant rien de mon fils laissé derrière moi à Makkah ?

 


Certains comprirent ce que je vivais et leurs cœurs me rejoignirent. Ils adressèrent une requête aux Banu Abdul Asad pour ma défense et leur proposèrent de me rendre mon fils.

 


Je ne voulais pas, à présent, m'attarder à Makkah jusqu'à trouver quelqu'un pour voyager avec moi: J'avais peur que quelque chose puisse arriver qui me retarderait ou m'empêcherait de rejoindre mon mari. Donc je prépara promptement mon chameau, plaça mon fils sur mes genoux et partis en direction de Madinah.

 


J'eus à peu près atteint Tan'im (à environ trois miles de Makkah) quand je rencontra Outhman Ibn Talhah (c'était un gardien de la Ka'bah dans la période préislamique et il n'était pas encore musulman).
"Où allez-vous, Bint Zad ar-Rakib ?" demanda-t-il.
"Je vais chez mon mari à Madinah"
"Et il n'y a personne avec vous ?"
"Non, par Allah ! Sauf Allah, et mon garçon que voici..."
"Par Allah, je ne vous abandonnerai jamais avant que vous n'atteigniez Madinah" jura-t-il.

 


Il prit alors les rênes de mon chameau et nous conduisit. Je n'ai, par Allah, jamais rencontré un arabe plus généreux et noble que lui. Quand nous atteignîmes un lieu de repos, il fit agenouiller mon chameau, attendit que j'en descende, l'amena à un arbre et l'y attacha. Il alla alors à l'ombre d'un autre arbre. Quand nous fûmes reposés, il prépara le chameau et nous conduisit.

 


C'est ce qu'il fût chaque jour avant que nous n'ayons atteint Madinah. Quand nous fûmes arrivés à un village près de Qouba (à environ deux milles de Madinah) appartenant aux Banou Amr Ibn Awf, il dit : "Votre mari est dans ce village. Entrez-y avec les bénédictions de Dieu."
Il fit demi-tour et se dirigea vers Makkah."

 


Leurs routes se croisèrent finalement après la longue séparation. Oum Salama (رضي الله عنها) fut ravie de revoir son mari et il fut enchanté de voir sa femme et son fils.


 

La mort de son mari

Après la bataille d' Ouhoud, Abou Salama (رضي الله عنه) sortit très grièvement blessé. Il sembla d'abord bien réagir au traitement, mais ses blessures ne guérirent jamais complètement et il resta cloué au lit.


Une fois, tandis qu'Oum Salama (رضي الله عنها) le soignait, il lui dit:
"J'ai entendu les paroles du Messager de Dieu. Chaque fois qu'une calamité affligeait quelqu'un, il disait : "Certes c'est à Allah que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournerons."
Et il priait : "ش Seigneur ! Accorde-moi une rétribution dans mon malheur, que seul Toi, loué et puissant, peut donner."


Abou Salama (رضي الله عنه) resta au lit, malade, pendant plusieurs jours. Un matin, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) vint le voir.


La visite fut plus longue que d'habitude. Tandis que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était toujours à son chevet, Abou Salama décéda. De ses mains bénites, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ferma les yeux de son compagnon mort. Il leva alors les mains au ciel et pria : "ش Seigneur, accorde le pardon à Abou Salama. Elève son rang parmi les biens guidés. Charge-toi de sa famille à tout moment. Pardonne-nous et pardonne-lui. ش Seigneur des Mondes, élargis-lui sa tombe et remplis-la de lumière."


Oum Salama (رضي الله عنها) se rappela la prière que son mari avait rapporté du Prophète (صلى الله عليه و سلم) sur son lit de mort et commença à la répéter: "Certes, à Dieu nous appartenons et c'est à Lui que nous retournons." ... mais elle ne pouvait se résoudre à continuer "ش Seigneur ! Accorde-moi une rétribution dans mon malheur et remplace-moi (ce que j'ai perdu) par quelque chose de meilleur" parce qu'elle se demandait sans cesse "qui pourrait être meilleur qu'Abou Salama ? "... Mais elle continua malgré tout ses invocations.


Les musulmans furent énormément attristés par la situation critique d'Oum Salama. Elle devint "Ayyim Al Arab", "la veuve arabe". Elle n'avait pas de proche à Madinah sauf ses jeunes enfants, complètement démunie...


Et les Mouhâdjiroûn comme les Ansars estimèrent qu'ils avaient un devoir envers Oum Salama (رضي الله عنها).


 

Son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Quand elle eut achevé son délai de viduité (de quatre mois et dix jours), Abou Bakr (رضي الله عنه) la demanda en mariage mais elle refusa. Puis 'Omar (رضي الله عنه) en fit de même, mais elle déclina également. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui présenta à son tour une proposition de mariage et elle répondit : "ش Messager de Dieu, j'ai trois défauts. Je suis une femme extrêmement jalouse et j'ai peur que tu voies en moi quelque chose qui t'irrite et qu'Allah me punisse pour cela. Je suis une femme d'un certain âge et j'ai de jeunes enfants."


Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) répondit : "En ce qui concerne la jalousie, je prie Allah le Tout Puissant de la chasser de toi. Pour ce qui est de la question d'âge, j'ai le même problème que toi. Et quant à la famille dont tu as la charge, ta famille est ma famille."


On les maria et Allah répondit à la prière d'Oum Salama (رضي الله عنها) et lui donna mieux qu'Abou Salama (رضي الله عنه).


Sa mort (61 H)

Elle fut rappelée à Dieu en l'an 61 de l'Hégire.


Ses mérites

Selon al basri, elle était dotée d'un esprit extraordinairement judicieux et sagace. Parmi les femmes du Prophète (صلى الله عليه و سلم), elle était la plus instruite et celle qui transmettait le plus des hadiths d'après lui (صلى الله عليه و سلم).

Elle était, en outre, l'une des rares femmes arabes qui connaissaient l'écriture.


 
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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:19

Safiya (رضي الله عنها)


Son nom et sa généalogie

Elle s'appelle Safiya bint Houyay Ibn Akhtab Ibn Sa'yah Ibn Tha'labah Ibn 'Ubayd Ibn Ka'b Ibn Al-Khazraj Ibn Abî Habîb Ibn An-Nadîr Ibn An-Nahâm - on dit aussi Ibn Nâkhûm, ou encore Yankhûm, ou enfin Nakhûm.

Ils descendaient des enfants d'Israël de la lignée de Lévi fils de Jacob puis de Hârûn (Aaron) le frère de Moïse.



Sa mère s'appelle Burrah bint Samuel.

 

 

Ses mariages avant sa conversion

L'épousa d'abord Salam Ibn Abi al-Huqayq puis, veuve, Kinana le frère de Salam, l'un des chantres renommés des Juifs. Kinana fut tué à la bataille de Khaybar.



Elle assiste au témoignage de la prophètie de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم)

Elle (رضي الله عنها) a dit : "J'étais la favorite de mon père et de mon oncle Yâsir. Chaque dois que j'étais en compagnie de l'un de leurs enfants, ils me portaient dans leurs bras. Quand le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) arriva à Médine, mon père et mon oncle allèrent le voir. C'était très tôt le matin, entre l'aube et le lever du soleil. Ils revinrent bien plus tard. Ils étaient complètement usés et déprimés, et rentraient d'un pas lourd et lent. Je leur souris comme toujours, mais ni l'un ni l'autre ne fit attention à moi parce qu'ils étaient si misérables. J'ai entendu Abû Yâsir demander à mon père :
- Est-ce lui ?
- Oui c'est bien lui.
- L'as-tu reconnu ? En es-tu sûr ?
- Oh oui ! Je ne l'ai que trop bien reconnu.
- Qu'éprouves-tu à son égard ?
- De l'hostilité ! De l'hostilité à jamais".

 

 

Sa conversion et son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) (7 H ; 17 ans)

Safiyya fut capturée et son lot échut à Dihya al-Kalbi. On fit savoir au Prophète (صلى الله عليه و سلم) que telle femme noble et de sang Prophétique ne devait revenir qu'à lui. Il la prit et donna à Dihya sept captifs en échange y compris les deux cousines paternelles de Safiya.

 

Bilâl faisait partie de cette expédition. A la fin du combat, il présenta deux femmes au Prophète (صلى الله عليه و سلم). Sur leur chemin, lui et ses deux prisonnières avaient dû traverser le champ de bataille et passer près des guerriers tués pendant le combat. L'une des femmes hurlait et se couvrait le visage de poussière alors que l'autre était muette d'effroi.

 


La deuxième femme n'était autre que Safiya, la fille de Houyayy Ibn Akhtab, le chef des Banû An-Nadîr qui avaient été expulsés de Médine en l'an 4 de l'Hégire pour avoir comploté contre le Prophète. La femme bruyante qui l'accompagnait était sa cousine.

 


Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demanda à ce que l'on s'occupe de la cousine et plaça la cape qu'il portait sur les épaules de Safiya dont l'époux venait d'être tué pendant la bataille.

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se tourna ensuite vers Bilâl et lui dit : "Bilâl, est-ce qu'Allâh a enlevé toute pitié de ton cœur pour que tu fasses passer ces femmes à l'endroit même où leurs hommes ont été tués ?"

 


Safiya accepta immédiatement l'invitation à l'Islam du Prophète (صلى الله عليه و سلم).

Après la période de veuvage le Saint Prophète l'émancipa et l'épousa. Les gens surent qu'il l'avait épousée quand elle prit le voile. Les noces durèrent trois jours et trois nuits entre Khaybar et Médine.



Son récit du rêve lui annoncant son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Safiyya rapporta que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) aperçut une ecchimose sur le visage de Safiyya lors de Khaybar et lui en demanda la raison. Elle dit : "Je dormais dans le giron d'Ibn Abi al-Huqayq quand je vis en rêve la lune tomber dans mon giron. Au réveil je lui racontai ce rêve et il me frappa au visage, disant : "Tu aspires donc au royaume de Yathrib?"



Son comportement durant la maladie de mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) (10 H ; 20 ans)

 

Quand le Prophète (صلى الله عليه و سلم) arrivait au terme de sa vie, Safiya compatissait profondément et sincèrement : "Ô Messager d'Allah, si seulement je pouvais souffrir à ta place". Certaines de ses épouses la prirent à la légère ce qui agaça le Prophète. Il s'exclama : "Par Allah, elle dit vrai !"

 

 

Sa vie après la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Même après la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم), elle connut de moments difficiles. Une de ses esclaves alla trouver le Commandeur des Croyants Omar pour lui dire : "Ô Commandeur des Croyants ! Safiya aime le sabbat et elle conserve des liens avec les Juifs ! "

 


Omar s'en enquit auprès de Safiya qui lui répondit : "Je n'aime plus le sabbat depuis qu'Allâh l'a remplacé par le vendredi. Les seuls contacts que j'aie conservés avec les Juifs sont ceux de ma famille".

 


Elle interrogea sa servante pour savoir ce qui l'avait poussée à mentir à Omar. Elle répondit : "C'est le diable" Alors Safiya l'affranchit.

 

 

Sa mort (60 ans)

Safiya vécut avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pendant environ quatre ans. Elle n'avait que vingt et un ans quand le Prophète (صلى الله عليه و سلم) mourut. Elle resta veuve les trente neuf années qui suivirent. Elle décéda à son tour en l'an 50 de l'Hégire (selon une autre opinion, elle décéda en 36 A.H.) à l'âge de soixante ans - puisse Allâh être satisfait d'elle.

 

 

Ses mérites

Anas rapporta qu'un jour le Prophète (صلى الله عليه و سلم) trouva Safiya en train de pleurer. Quand il l'interrogea sur la cause de ses larmes, elle répondit qu'elle avait entendu Hafsah la décrire de façon peu flatteuse comme "une fille de Juif".


Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) rétorqua : "Tu es assurément la fille d'un Prophète (Hâroun), la nièce d'un Prophète (Moise), et l'épouse d'un Prophète (Mouhammad). Y-a-t-il là de quoi être méprisant à ton égard ?"
Il dit ensuite à Hafsah : " Ô Hafsah, crains Allâh ! "

 

Un jour, le Prophète voyageait en compagnie de Safiya et de Zaynab bint Jahsh. Le chameau de Safiya se blessa. Zaynab ayant un chameau supplémentaire, le Prophète lui demanda de le donner à Safiya.


Zaynab répondit : "Devrais-je donner à cette Juive"?


De colère, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se détourna d'elle pendant deux ou trois mois afin de lui exprimer son désaccord.

 

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:17

 


Son nom et sa généalogie

C'est Oum Habîba Ramlah Bint Abî Sufyân Ibn Harb.

 

L'apostasie de son premier mari

Oum Habîba s'était convertie à l'Islam et avait émigré en Abyssinie avec son époux, 'Ubaidallah ibn Jahch. Ce dernier a alors cédé à la débauche: il a fini par délaisser son épouse et apostasier, que Dieu nous en préserve.

 

 

Son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Le Messager a alors voulu la consoler de ce malheur dont son mari l'avait frappé. Il a donc envoyé un message au Négus dans lequel il lui a confié la mission d'annoncer leurs fiançailles puis de contracter leur mariage, malgré les grandes distances qui les séparaient. Le Prophète offrit à Oum Habîba une dot de quatre mille dirhams. Lorsque la nouvelle du mariage de Mouhammad et de Oum Habîba est parvenu au père de cette dernière, Aboû Sufyân, celui-ci dit, fier de cette alliance: "Il est l'homme par excellence, on ne peut lui faire courber l'échine".

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:15
Maymoûna (رضي الله عنها)


Son nom et sa généalogie

Maymoûna, ou Burrah de son prénom de naissance, Bint Al-Hârith Ibn Hazn des Banû Hilâl.

 

La Mère des Croyants, Zaynab Bint Khuzayma, était sa demi-sœur.


Parmi ses autres sœurs, il y avait Asmâ Bint Umays, la femme de Ja'far Ibn Abî Tâlib, qui épousa plus tard Abû Bakr, et Salmâ Bint 'Umays, la femme de Hamza.


Ses sœurs germaines (issues du même père et de la même mère) étaient Lubâbah , Asma, Salmâ et Salâma.


Sa sœur, Oum Al-Fadl Lubâbah, était la mère de 'Abdullâh Ibn 'Abbâs.

 

Elle tua l'ennemi d'Allah, Abou LaHab

 

Une fois, Abû Lahab, l'ennemi d'Allâh et de son Messager, pénétra dans la maison de son frère, Al-'Abbâs, et agressa son esclave, Abû Rafi, pour s'être converti à l'Islam. Abû Lahab le frappa et le fit tomber à terre, il s'agenouilla sur lui, puis continua à le frapper. Oum Al-Fadl saisit un bâton et le fracassa sur la tête d'Abû Lahab disant : "Vas-tu le maltraiter parce que son maître est absent?". Il fut empli de honte et mourut une semaine plus tard.


Son mariage avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) (7 H. ; 36 ans)

Elle était la veuve d'Abû Ruhm Ibn 'Abd Al-'Uzzâ.Maymoûna, était désireuse d'épouser le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Elle alla trouver sa sœur Oum Al-Fadl pour lui en parler et celle-ci, à son tour, en parla à son mari, Al-'Abbâs. Al-'Abbas alla directement trouver le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avec l'offre de mariage de Maymoûna et sa proposition fut acceptée. Quand la bonne nouvelle lui parvint, elle était sur un chameau. Elle descendit immédiatement et dit : "Le chameau et ce qu'il porte sont pour le Messager d'Allah". Ils se marièrent durant le mois de Shawwâl de l'an 7 après l'Hégire, juste après que les musulmans de Médine aient obtenu la permission de visiter la Mecque sous les conditions du traité d'Al-Hudaybiya, afin d'effectuer le petit pélerinage. A ce propos, Allah fit descendre ce verset : {…Ainsi que toute femme croyante qui se serait donnée au Prophète pourvu que le Prophète ait voulu l'épouser. Ceci est un privilège qui t'es accordé, à l'exclusion des autres croyants}. (33/50)


L'Imâm Ibn Al-Athîr penche pour l'opinion selon laquelle Al-'Abbâs Ibn 'Abd Al-Muttalib proposa au Prophète d'épouser Maymoûna suite à son veuvage contrairement à ceux qui soutiennent que c'est elle qui lui avait proposé sa main.


Il est communément reconnu que ce fut après le mariage du Prophète (صلى الله عليه و سلم) avec Maymoûna, ce qui lui faisait neuf femmes, que le verset suivant fut révélé : {Il ne t'est plus permis de changer d'épouses ni de prendre d'autres femmes, en dehors de tes esclaves même si tu es charmé par la beauté de certaines d'entre elles. Dieu voit parfaitement toutes choses.} (33/52)


Le Prophète lui donna le nom Maymoûna qui signifie bénie. Elle vécut pendant trois ans avec le Prophète jusqu'à sa mort.

 

 

Lors de la maladie de mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Ce fut dans sa chambre que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) commença à sentir les effets de sa maladie finale. Il demanda ensuite la permission à ses femmes de rester dans la chambre de 'آicha pendant cette période.


 

Sa mort (51 H. ; 80 ans)

Maymoûna continua à vivre à Médine pendant quatorze autres années. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans, en 51 après l'Hégire, étant la dernière épouse du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à décéder. Elle demanda à être enterrée à l'endroit où elle avait épousé le Prophète (صلى الله عليه و سلم), à Saraf, et sa requête fut entendue.


On rapporte qu'à ses funérailles, Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) dit: "Ce fut la femme du Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) alors, lorsque que vous la soulèverez, ne la secouez pas et ne soyez pas trop brutaux, mais soyez doux".


 

Ses mérites

'آicha dit à son sujet : "Parmi nous, elle était celle qui craignait le plus Allâh (تعالى) et elle faisait le maximum pour maintenir les liens de parenté".

 

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:10

Zaynab (رضي الله عنها)

 


Sa généalogie

Zaynab (رضي الله عنها) est la fille aînée du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et de Khadija (رضي الله عنها).

 


Sa naissance

Sa naissance précéda de dix ans, la révélation divine faite à son père (صلى الله عليه و سلم).

 

Son mariage

Ella a épousé Aba El Aâs fils de Rabii qui était du nombre des plus grands commerçants.


Ses enfants

Aba El Aâs et Zaynab eurent deux heureux événements, en premier lieu la naissance d'une fille dénommée Oumama et plus tard, un garçon prénommé 'Ali.


L'appel à l'Islam de son mari

De retour de sa tournée commerciale, Aba El Aâs fut mis au courant de la propagation de l'Islam à la Mecque, de l'appel à l'unicité et l'adoration d'un Allâh unique. Zaynab exhortait son époux à se rallier à sa foi. Hélas, il déclina l'offre, argumentant sur le fait que l'on dise, qu'il a soi-disant abandonné la religion de ses aïeux pour l'Islam, et tout cela à cause de sa femme (que Allâh l'agrée).


La mort de sa mère et de Abou Tâlib

Les Qoreichites décrétèrent la relégation de toute la famille du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), de ses proches parents et de ses adeptes, qui emménagèrent dans les ravins, aux abords de la Mecque, et cela, pendant une période de trois ans. La Mort de Khadija (رضي الله عنها) survenue à cette époque, suivi de celle d'Abou Talib, oncle du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui lui aurait accordé un grand soutien bien qu'il n'était pas converti, il l'aurait protégé du mal que les Qoreichites essayaient de lui faire. Cette année fut désignée l'année du deuil.


L'émigration des musulmans

Sur ordre du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), les fidèles finirent par quitter la Mecque. Zaynab demeura à la Mecque recluse en compagnie de ses enfants.


La capture puis la libération de son mari à Badr (2 H)

Rentrant victorieux à Médine avec un butin et de nombreux prisonniers de guerre, parmi lesquels se trouvait Aba El Aâs.


Les Musulmans avaient exigé une rançon contre la liberté des captifs. A la Mecque, les Qoreïchites se rendirent chez les parents des détenus, afin de réunir la rançon réclamée. Ils se rendirent chez Zaynab (رضي الله عنها) lui réclamant le prix de la rançon contre la liberté de son mari. Elle ne possédait que la précieuse parure héritée de sa mère (رضي الله عنها). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l'ayant reconnue, il pleura et expliqua aux musulmans les faits, leur demandant avec leur approbation la liberté d'Aba El Aâs.

 
La séparation avec son mari (2 H)

Le Prophète Muhammad (صلى الله عليه و سلم) demanda à Aba El Aâs d'être seul avec lui; une fois en tête à tête, il lui dit : "L'Islam vous sépare, ta femme et toi, elle n'est plus licite pour toi, ni toi pour elle, toi polythéiste et elle musulmane. Je te demande de bien vouloir me l'envoyer"; il accepta la sollicitation.


Son émigration

L'inclination de Zaynab (رضي الله عنها) pour l'Islam fut plus forte que toute chose. Enceinte, elle s'apprêta à émigrer, les préparations terminées, elle se mit en route en plein jour et devant les Qoreichites, accompagnée seulement par le frère de son conjoint. La nouvelle de son exode est parvenue aux oreilles des ennemis de l'Islam, et la blessure de la défaite était encore béante chez eux, et l'auteur n'était autre que son père (صلى الله عليه و سلم), il fallait se venger, ils envoyèrent quelques hommes, avec à leur tête Abou Soufyan pour les intercepter.

 

Ils finirent par les rejoindre hors de la Mecque, l'un d'eux jeta Zaynab (رضي الله عنها) à terre de sa monture sans ménagement. Heurtant un rocher, elle se mit à saigner abondamment perdant le fœtus et faillit mourir.

Grand archer, son beau frère s'était mis en position l'arc à la main, la défendant contre quiconque voulait s'approcher d'elle. A cet instant précis, Abou Soufyan s'était interposé pour le calmer. Le frère d'Aba El Aâs se calma et rengaina ses flèches. Il fit demi-tour avec sa belle sœur à la Mecque où elle fut soignée.

Une fois ses forces revenues, elle quitta la Mecque avec son beau frère. Arrivée à Médine, elle fut accueillie par le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et les Musulmans, ce fut une des réceptions les plus chaleureuses.

 


La conversion de son ex-mari (7 H)

Aba El Aâs quitta la Mecque pour Médine. Arrivé, il s'introduisit dans la mosquée du Prophète (صلى الله عليه و سلم), et là, devant les Musulmans, prononça la formule de foi. Les Croyants, glorifiant et louant Allâh, furent réjouis de sa conversion à l'Islam. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l'invita chez lui, appela sa fille Zaynab (رضي الله عنها), les réunit de nouveau. Les parfaits et loyaux époux reprirent conjointement une vie heureuse avec leurs enfants Oumama et 'Ali.

 

Sa mort (8 H)

Une année s'écoula après leurs retrouvailles, Zaynab (رضي الله عنها) décéda, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) porta son deuil, ainsi qu'Aba El Aâs. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l'enveloppa dans un de ses voiles. Lors de son enterrement, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était descendu dans sa sépulture, attristé de sa perte, invoquant Allâh, afin de la soulager de l'étroitesse du tombeau.

 

 
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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 01:08

 


Un jour elle( رضي الله عنها) dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) :


« Gardes moi comme épouse, Ô messager d’Allah ! Par Allah ! Ce n’est pas le mariage qui m’importe, mais ce que j’espère c’est qu’Allah me ressuscitera Le jour du Jugement comme étant une de tes épouses. » 

Hadith rapporté par Mouslim n° 1463


‘Aïcha (
رضي الله عنها) rapporte :
 
« Je n’ai jamais vu une autre femme que Sawda bint Zam’a à qui j’aurais aimé m’identifier de par son noble caractère, et son intelligence ».

 

Puis elle poursuivit : « Lorsqu’elle devint âgée, elle céda sa nuit à ‘Aicha ».

 
Le Messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) consacrait deux nuits à ‘Aïcha, celle de ‘Aïcha et la nuit de Sawda.

Hadith rapporté par Mouslim n°6/154.

 

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